Mairie de Nâves-Parmelan

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Commençons par un peu d’histoire

  • Publié : 18 février 2018
  • Mis à jour : 11 octobre 2020


La découverte de tombes de l’époque Burgonde fait remonter le peuplement du village aux tous premiers siècles de notre ère. A l’époque, il est construit à l’écart de la voie romaine qui relie Dingy St Clair à Villaz, siège d’une Villa romaine, sans doute à l’origine d’un des châteaux du village. Sur Dingy, la voie romaine a été taillée à même le rocher du défilé rocheux du Fier, on y situe également l’emplacement d’un camp romain.

Au moyen-âge, le village dépendait féodalement des sires de Menthon. Vers 1350, un accord entre Thomas de Menthon et le Comte de Genève fut nécessaire pour définir les limites entre Nâves et Villaz.

En 1860, lors du rattachement de la Savoie à la France, le village est particulièrement à l’abandon. Le nouveau Conseil Municipal, sous la direction du premier maire Nicolas Verjus, précédent syndic de l’administration sarde, sollicite la générosité des subventions de l’empereur Napoléon III, pour reconstruire le pont sur le Fier qui menace ruine, l’église trop petite qui branle quand sonnent les cloches et une mairie, vu que le Conseil se réunit dans l’école des garçons et que la sauvegarde des archives municipales n’est pas assurée.

Comme partout en France, pendant la guerre de 1914-1918, la mobilisation et les réquisitions de toutes sortes, viande, matériel, affecte lourdement le village. Malheureusement, 11 de ses jeunes hommes ne reviendront pas : Jean-Marie Verjus, Marcel Velluz, Auguste Faure, Auguste Davier, Joseph Perrillat-Amédée, François Davier, François Panisset, Jean-Marie Sandre, Alphonse Jourdan, Emile Panisset et Henri Castex. Le monument aux morts est érigé au centre du village, à leur mémoire.

Pendant la guerre 1939-1945, un groupe de FTP se constitue, qui rejoindra la compagnie « Le Chamois » de Thorens. Une section de républicains espagnols, s’installe au chalet du Clu, dans l’attente d’un parachutage sur le Parmelan. En mars 1944, conséquence du bouclage du Plateau des Glières, le village est occupé par un détachement allemand qui réussit à prendre en embuscade, à ce même chalet du Clu, un groupe de résistants cherchant à rejoindre Annecy, dans lequel se trouve le capitaine Anjot, qui avait pris le commandement de Glières, après la mort de son premier chef, le lieutenant Tom Morel. Derrière son curé, le village, sous le nez des allemands, donnera une sépulture décente aux six soldats dans le cimetière communal. Ils seront ensuite transférés à la nécropole nationale de Morette (Thônes).

Un seul réchappera de l’embuscade, Angel Gomez, qui comme la plupart des rescapés de Glières participera ensuite au parachutage du 1er Aout et à la libération d’Annecy et de la Haute-Savoie, le 19 Aout 1944.

Une stèle honore la mémoire du capitaine Maurice Anjot, du lieutenant Lambert Dancet, du sergent Louis Vitipon, tous trois du 27e Bataillon de Chasseurs Alpins, et de trois républicains espagnols, Florian Andujar, Manuel Corps, Antonio Perez. Chaque année, le 4e samedi du mois de mars une chaleureuse cérémonie commémore leur sacrifice.

Une fois les Allemands partis, c’est un détachement de la Milice qui fera passer un terrible Vendredi Saint (7 avril 1944), plusieurs hommes seront arrêtés pour être tabassés et interrogés. Envoyé au Fort-prison de MontLuc (à Lyon) , Pierre Sadaoui ne sera libéré qu’à la libération de Lyon. Camille Tournier, de Villaz, sera déporté, où il mourra, Georges Bloch, un juif réfugié à Naves depuis peu, libéré après interrogatoire, pourra se rapatrier à Mulhouse à la Libération.

(pour en savoir plus, se reporter aux ouvrages de Michel Germain et Claude Antoine)

En 1945, Pierre Raimondo, engagé dans l’armée de libération sera tué à Kingersheim (68).

Au défilé du 14 juillet 1945, à Annecy, Naves participait à la liesse avec un très beau char.


photo fournie par Marcel Panisset (au volant du char)